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en face de Mr Deneuville, qui, tout souriant, s’avance vivement. Les gendarmes se retirent. Ils sont rassurés sur mon identité.

Mr Deneuville ne croit pas que ma démarche aboutira, ni ici, ni aux environs. Boutin me confirme ces facheux pronostics. Tous les deux m’ont conseillé de ne pas reprendre le train, je m’exposerais à trop de désagréments.

Le lendemain, lundi, je vais à St Pol. C’est jour de marché, je trouverai bien une occasion vers Arras. Arrivé versà treize heures, je prends la route d’Arras. La première voiture qui me rejoint est une ridelle attelée de deux chevaux, sur le siège sont installés deux gendarmes. Je me suis arrêté. Les gendarmes me demandent où je vais. — « Montez, disent-ils, nous allons à Marœuil. » C’est ainsi, qu’apres avoir été escorté par deux gendarmes à ma descente du train, je fis le trajet