Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/60

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avec ses enfants et Marie, passe les vacances ⁁de Pâques chez sa cousine.

Mme  de Bonnières me connait vaguement, elle sait que j’ai été le condisciple et l’ami de son mari, décédé en 1913, à la suite d’un accident. Cette dame insiste pour que nous nous arrêtions chez elle en nous rendant à Écuire : « Il est impossible que nous parcourions 70 kilomètres en une étape avec des vaches. » J’accepte.

Mais Rose ne verra pas Marie, car Mme  Bourdon retourne à Pernes ce même jour.

À Haute-Avesnes, j’apprends que les habitants de Duisans ne sont pas évacués, mais vivent sous la menace d’un ordre de départ.

Nous faisons nos préparatifs, et de grand matin nous partons de la même façon que nous sommes partis de Baudimont.

En cours de route, le taureau témoigne de la lassitude. Tite sœur a peine à le faire avancer. Nous étions à cinq cents mètres de la ferme de Mme  de Bonnières, lorsque ce taureau se laisse tomber.