Page:Carnet de guerre n° 5 d'Alexandre Poutrain.pdf/68

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dans un champ voisin. Dès lors, je n’y vais plus que le soir pour les ramener ⁁les bêtes boire. ⁁Pour me rendre à ce champ je passais en face de la ferme de Mr Cornu. Mme Cornu m’attend au passage, me fait entrer. Ce sont de Ce vieux ménage, dont les titulairesCes personnes qui ont passé 65 ans, vit vivent avec une belle-fille, qui est veuve, et sa fillette, Stéphanie, âgée d’une dizaine d’années. Ce sont de tres bonnes personnes, nous nous lions d’amitié avec elles. Trois ou quatre fois la semaine, Mme Cornu me donnait un énorme panier rempli de légumes. Je le portais posé sur l’épaule ; le bras qui le maintenait était tellement engourdi qu’à l’arrivée je ne pouvais me décharger seul.

Les maigres patures de la ferme étaient nos seules ressources pour nourrir nos vaches. J’apprends alors que dans ces pâtures pousse une variété de renoncules qui empoisonnent les bovins. Seuls peuvent y vivre les animaux élevés dans ces pâtures. En effet notre petit veau ne fut jamais malade. Mais nous avons perdu deux ou trois vaches, je ne me