Page:Carnoy - Littérature orale de la Picardie.djvu/392

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font encore que commencer surtout pour la France où quelques provinces seules ont été explorées : la Bretagne, le Béarn, l’Anjou, la Lorraine, etc., tandis que la Normandie, la Picardie, l’Auvergne, la Corse ne l’ont été qu’incidemment dans quelque feuille ou quelque almanach local, grâce à la fantaisie d’un touriste plus romancier qu’historien fidèle.

C’est dans le but de sauver la littérature orale de l’oubli que la collection des « Littératures populaires de toutes les nations » a été entreprise.

Après les recueils de MM. Maspero, Luzel, Bladé, Paul Sébillot, qui viennent d’être publiés, on trouvera dans ce volume une collection de Légendes, de Contes et de Chansons populaires, recueillis dans l’ancienne province de Picardie (Somme, parties de l’Aisne, de l’Oise et du Pas-de-Calais).

La Littérature populaire de la Picardie, si l’on en excepte cinq ou six contes publiés dans les Almanachs d’Amiens ou d’Abbeville, et quelques autres que j’ai donnés dans la Mélusine, la Romania, etc., n’avait pas encore fait l’objet de recherches spéciales. Ce n’est pas que cette province ne fût, sous ce rapport, aussi riche que les autres ; si l’on s’en rapporte à ce qui existe encore de Contes, de Légendes, de Chansons populaires, on peut affirmer