n forgeron était un jour occupé dans sa forge, à son habitude, à frapper de grands coups de marteau une grosse barre de fer rouge. Il allait finir sa tâche, quand un grand bruit de pas de chevaux lui arriva aux oreilles ; il laissa là son ouvrage pour aller voir à la porte de la forge quels étaient les survenants, et il vit deux chevaux arriver à fond de train et s’arrêter brusquement, pendant que leur conducteur sautait lestement sur le sol.
— « Hé, l’ami ! cria l’étranger, viens donc attacher mes chevaux. Gare aux ruades, je te préviens qu’ils sont fort vifs. »
Le forgeron se hâta de lier les chevaux aux anneaux scellés dans la muraille, et, le bonnet à la main, revint se placer devant le nouvel arrivant.
— Veux-tu me ferrer ces deux animaux ? dit l’étranger en entrant. Je suis pressé, fort pressé. On m’attend à Arras pour le marché, dans une