Page:Caro - George Sand, 1887.djvu/75

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Pendant cette période, disputée au roman et en partie usurpée par des tentatives dramatiques, Mme Sand n’abandonnait pas la voie que lui montrait sa vraie vocation.


IV

Elle donnait successivement : des romans du genre historique, comme les Beaux Messieurs de Bois-Doré, dont était sortie presque aussitôt la pièce du même nom, cette étrange hallucination, ce rêve rétrospectif sur les amours et la religion antédiluviennes, qu’elle a intitulé Évenor et Leucippe ; quelques romans agréables, comme la Filleule, Adriani, Mont-Revêche, qui nous semblent particulièrement significatifs par la peinture très vive et très soignée des caractères, par la gracieuse variété des situations, par le mouvement de l’intrigue et surtout par le désintéressement très marqué de toute théorie sociale, le parti pris de revenir à sa conception primitive du roman, pur de toute préoccupation étrangère[1].

Les bucoliques ne peuvent durer toujours. El

  1. Citons encore, mais sans nous arrêter : la Daniella, un roman très romanesque ; Narcisse, les Dames Vertes, l’Homme de neige, Constance Verrier, la Famille de Germandre, Valvèdre, la Ville-Noire, Tamaris (1862) ; Mademoiselle de La Quintinie (1863), la Confession d’une jeune fille (1865), Monsieur Sylvestre, le Dernier amour, Cadio (1868), Mademoiselle Merquem, Pierre qui roule, le Château de Pictordu, Flamarande, etc., etc. ; puis les Légendes rustiques, Impressions et souvenirs, Autour de la table, les Contes d’une grand’mère, etc., etc.