Page:Caron - La région de l'Abitibi, terres à coloniser, etc, 1919.djvu/80

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diens revenant des États-Unis, pour leurs effets de ménage et leurs bestiaux, pourvu qu’ils en soient propriétaires de bonne foi, depuis au moins six mois. Il leur suffira de faire une déclaration à cet effet au bureau de la douane du port d’entrée au Canada. Les tarifs de faveur accordés aux colons ne valent, pour les Canadiens venant des États-Unis, qu’à partir de Montréal ou de Québec, pour atteindre les régions de la colonisation.

Pour s’éviter des ennuis, il faut expédier ses effets de ménage, etc., droit à destination et payer le fret d’avance seulement pour Montréal, et de là à destination.


PAGE À RELIRE



On l’a dit et on l’a répété bien souvent : il n’est pas de sort plus enviable que celui du cultivateur. Levé avec l’aurore, il salue le premier le réveil de la nature ; tout le jour, il vit au milieu d’elle, jouissant de ses beautés et respirant l’air de la plus complète liberté. Sûr du lendemain, le cœur joyeux et l’âme remplie d’espoir, soit qu’il trace le sillon d’où sortira la nourriture de l’humanité, soit qu’il moissonne les blés qui se bercent à la brise d’automne ou qu’il prenne le repos du soir, entouré de ses enfants, rien ne peut ébranler la confiance qu’il a dans l’avenir.

…Cultivateurs, aimons bien notre province, sachons nous y attacher et la cultiver avec amour, car à quoi pourrait servir de nous en éloigner ? Si le Canada est notre grande patrie, la province de Québec est, ne l’oublions pas, notre petite patrie, c’est-à-dire le lieu où nos aspirations les plus chères doivent nécessairement trouver leur plus complet épanouissement. Notre province est belle, riche et prospère et je ne connais pas de ciel au monde sous lequel nous serions plus heureux.

SIR LOMER GOUIN


CONCLUSION



D’après la description qui vient d’être faite de l’Abitibi, il est évident que cette région sera avant longtemps une des parties les plus peuplées et les plus riches de la province de Québec. Ce qui s’accomplit là est tout simplement merveilleux ; la hache du colon taille largement dans la forêt vierge, la charrue ouvre le sol riche et fertile, les paroisses se bâtissent, s’organisent comme par enchantement. Rien n’est laissé au hasard, tout marche d’après une idée préconçue, une méthode déterminée.

Pères de famille qui avez des fils à établir, jeunes gens qui voulez vous attacher à la terre, et rester fidèles aux traditions ancestrales, jour-