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2 AA-ABI

6. C’est à vous de parler, c’est à vous qu’il appartient, qu’il convient de parler, et, c’est à vous à parler, votre tour de parler est venu. (Acad.) Cependant les bons écrivains n’ont pas toujours observé cette distinction : Dieu me l’a donné, c’est à moi à en prendre soin. (Bernardin de Saint-Pierre.)

7. La préposition à s’emploie entre deux noms de nombre, lorsque le sens permet d’augmenter le premier ; ainsi on dit : il a fait cinq à six lieues ; il a perdu quinze à vingt francs ; il a invité trente à quarante personnes ; il a perdu quinze francs et demi ; il a fait cinq lieues et un quart ; perdu quinze francs et demi, seize francs ; invité trente et une, trente-deux personnes, etc. Mais lorsque le sens ne permet pas d’augmenter le premier des deux nombres, c’est la conjonction ou qu’il faut employer ; on dira donc : il a perdu quinze ou seize centimes ; il a invité trente ou trente et une personnes, etc.

Aa. — Les deux a se prononcent et sont brefs A-aron, Isa-ac, Ba-al.

Abaisser. — Ne dites pas : abaissez-vous pour ramasser ce qui est tombé ; dites : baissez-vous.

Abasourdi, v. a., rendre sourd, étourdir prononcez l’s dure.

Abattoir, s. m., endroit où l’on tue les bestiaux, le mot abattage, dans ce sens n’est pas français.

Abattue, dans le sens de remise, abri, n’est pas français.

Abbaye s. f., couvent régi par un abbé, prononcez : Abé-î et non abai-ïe.

Abbé, s’écrit avec deux b, et fait au féminin abbesse : on ne prononce qu’un b dans abbaye, abbé, abbesse abbatial.

Abîme, s. m., On écrit aussi mais plus rarement, abyme, abymer.