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Page:Carré, Battu - Le mariage aux lanternes.djvu/14

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CATHERINE.

Tiens ! quand on parle du soleil… Bonjour, Guillot.

GUILLOT.

Bonjour, Catherine ; bonjour, Fanchette.

FANCHETTE.

Qu’est-ce que vous avez donc, Guillot ? (Bas à Catherine.) Il a l’air plus bête que de coutume.

Elles rient.

GUILLOT, riant, à part.

C’est gai, les jeunesses !

CATHERINE.

C’est l’effet du vin.

GUILLOT.

Le vin ? Oh ! non, c’est l’inquiétude.

Il pose son broc sur la table.

FANCHETTE.

Et de quoi donc ?

GUILLOT.

Voilà plus de quinze jours que j’ai écrit à mon oncle Mathurin, et je ne vois pas arriver sa réponse…

Il passe entre les deux femmes.

FANCHETTE.

Dame ! vous ne lui écrivez jamais que pour lui demander quelque chose…

GUILLOT.

Oh ! ça… bien sûr que quand je lui écris, c’est pas pour lui faire des cadeaux !

CATHERINE.

Lui en avez-vous soutiré de l’argent, à ce pauvre homme !

GUILLOT.

Pauvre, lui ! (Riant bêtement.) Oh ! oh ! oh !

FANCHETTE, l’imitant en se moquant de lui.

Oh ! oh ! Rit-il bêtement, ce gaillard-là !

GUILLOT, à part.

C’est gai, les jeunesses !… (Haut.) Mais, mes pauvres