Page:Carré, Battu - Le mariage aux lanternes.djvu/15

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chattes, mon oncle est plus riche, à lui tout seul, que tout le village réuni.

FANCHETTE.

Il n’a pas de biens au soleil.

GUILLOT.

C’est vrai… mais il a des écus, ce qui vaut mieux… et il faut croire que son sac n’a pas de fond… car ce qu’il y a de sûr, c’est que jusqu’à présent, il ne m’en a jamais refusé… Après ça, c’est tout naturel : il a de quoi, moi, je n’ai rien… mais c’est égal, cette fois, je ne sais pas s’il m’accordera…

CATHERINE.

Vous lui avez encore demandé quelque chose !

GUILLOT.

Toujours !… mais ce coup-ci, la demande est forte et je crains bien…

CATHERINE.

S’il pouvait vous donner de l’esprit, mon garçon, ça serait un fameux cadeau !…

GUILLOT.

Ah ! que vous êtes drôle, Catherine !

CATHERINE.

C’est pas comme vous, alors ; car vous ne l’êtes guère !

GUILLOT.

C’est gai, les jeunesses !…


Scène V

Les Mêmes, DENISE.
DENISE.

Mon cousin !… mon cousin !…

GUILLOT, durement.

Ah ! te voilà, toi !… d’où que tu viens encore ? qu’est-ce que tu veux ?… voyons, parleras-tu ?…