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OFFICIERS.

défrayer de leurs dépenses. Aux assemblées d’États il ne serait plus envoyé que deux députés avec le procureur syndic. Quant à cet officier, il ne pourrait jamais s’absenter plus de huit jours, si ce n’est pour assister aux « tenues d’États » ; s’il contrevenait au règlement, son suppléant serait, en son absence, payé sur ses gages[1]. Il est bien probable que le règlement de 1622 ne resta pas sans subir quelque infraction.

LE PERSONNEL INFERIEUR DES OFFICIERS DE LA COMMUNAUTE

Il reste à parler du personnel inférieur de la Communauté.

Le concierge de la Maison de Ville n’apparaît qu’à la fin du XVIe siècle. Il a trente-six livres de gages pour entretenir les meubles de la Communauté[2] ; il était sans doute requis par les « miseurs » pour le service des « buvettes ». On ne retrouve aujourd’hui que bien peu de documents sur le mobilier du vieil Hôtel de Ville de Rennes, mais il n’est pas douteux que ce mobilier dût être tout à fait rudimentaire. En 1598 il consistait en quelques coffres et tables[3]. En 1607 la Communauté fit un achat de meubles assez important, et la responsabilité du concierge se trouva naturellement plus engagée que par le passé. Il eut dès lors la garde de quatre bancs de bois de noyer rembourrés et couverts de drap vert par le tapissier de la Communauté ; il put étendre sur le bureau de la chambre du conseil un superbe tapis de drap vert bordé d’un galon de soie verte ; ce tapis coûtait quarante-six livres. En 1607, des dépenses qui nous paraissent aujourd’hui considérables, furent faites par la Communauté dans la Maison de Ville[4].

Il y avait à Rennes un « gouverneur et conducteur de l’horloge

  1. Bibliothèque de Rennes, ms. 320, fo 90. Règlement de 1622, art. 2, 13 et 14.
  2. Idib., fo 64.
  3. Voir ci-dessus le chapitre où il est traité des assemblées de la Communauté.
  4. Voir plus loin le chapitre des dépenses.