après sa mort et ne s’acheva qu’au bout de trente-six ans. Aussi insistera-t-on de préférence sur les grands travaux qui se firent dès les premières années du XVIIe siècle dans la Maison Commune et dans le collège de Rennes.
On a dit plus haut que le « corps de ville », en prévision de la venue de Henri IV, avait fait construire en 1598 une sorte de pavillon où il résida près d’un siècle[1]. Ce bâtiment fut sans doute élevé avec trop de précipitation. Au bout de dix ans sa toiture tombait en ruines. D’autre part il était, à coup sûr, beaucoup trop étroit, et, dès 1608, on lui annexa une vieille maison qui se trouvait à vendre à côté de lui[2]. Dans cette même année 1608, on construisit sur le devant de l’Hôtel de Ville un escalier en pierres de taille qui conduisait à un perron sur lequel s’ouvrait la grande salle réservée aux assemblées générales. Il coûta à la ville dix-huit cent soixante-dix livres[3]. En outre le maçon qui s’était fait adjudicataire de la construction du perron prétendit avoir perdu quarante livres dans ce travail, et la Communauté consentit à lui en tenir compte[4]. On plaça des portes neuves au-dessus du perron et le menuisier qui les fournit se fit payer vingt-cinq livres[5].
On possède encore le détail de toutes les dépenses faites à l’Hôtel de Ville en 1608. Dans le document qui les reproduit elles sont classées avec ordre. On y voit figurer, en différents articles, le travail des maçons, celui des charpentiers, des couvreurs, des plombiers, des menuisiers, des tapissiers, serruriers, vitriers et peintres ; on peut, grâce à lui, se faire une idée approximative du prix des matériaux et de la main-d’œuvre au temps de Henri IV. Un charpentier est payé trois cent soixante-dix livres pour avoir fourni le bois nécessaire à la charpente de la Maison de Ville et construit cette charpente ;