Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/119

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plein air, au milieu du jardin et chargée de mets et de bouquets de fleurs dérobés au parterre, le surintendant et toute sa famille prenaient le repas du soir.

Un jeune officier, arrivé depuis quelques mois au Détroit, avait été invité à se joindre à la famille.

Des esclaves noirs, occupés du service de la table, se tenaient debout derrière les convives, attentifs à leurs moindres signes.



— Quelle charmante soirée ! — s’écriait le jeune officier, beau jeune homme, aux cheveux blonds, aux traits nobles et expressifs, au front haut, intelligent et fier, à l’œil vif, mais un peu rêveur ; — en vérité, je n’ai vu qu’en Italie un climat aussi doux, une nature aussi délicieuse, d’aussi beaux effets de lumière !