Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/120

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Voyez donc à l’horizon, ces flocons de nuages qui nagent dans l’azur du ciel. Ne dirait-on pas une superbe écharpe à frange de pourpre et d’or flottant à l’horizon ?

— Cette soirée est magnifique, en effet, répondit le surintendant.

Nous jouissons dans ce pays, d’un bien beau climat.

Nulle part je n’ai vu un ciel plus pur, une lumière plus limpide, une nature plus grandiose ; mais, d’un autre côté, nous sommes privés de bien des jouissances accordées aux vieux pays.

Exilés aux dernières limites de la civilisation, à combien de dangers ne sommes-nous pas exposés de la part des Sauvages !

Vous, qui venez à peine de quitter les rivages civilisés de l’Europe, vous ne pouvez vous former une idée de la cruauté de ces peuples barbares.