Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/153

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baillent de chaleur à l’ombre du feuillage.

Le silence est complet.

On n’entend que le bourdonnement des insectes et le bruit saccadé que font les sauterelles en voltigeant parmi des flots de soleil.

De l’extérieur, on aperçoit dans l’ouverture de la fenêtre, garnie de bouquets, la tête de la jeune fille qui, pâle, silencieuse, mélancolique, se penche sur une fleur épanouie et semble se mirer dans sa corolle odorante.



— Maman, — dit-elle enfin en relevant doucement la tête, — pensez-vous que papa soit longtemps dans son voyage ?

— Je crois qu’il sera de retour dans quatre ou cinq jours, au plus ; mais pourquoi me fais-tu cette question ?