Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Eh bien ! Madame, — reprit-il d’un ton solennel, avec sa lenteur habituelle, et en se penchant vers le centre du canot, afin de pouvoir parler plus bas et se faire entendre, — maintenant que je crois le danger passé, je dois vous dire que nous venons d’échapper, par un heureux hasard, ou plutôt par une protection spéciale de la Providence, à un ennemi autrement dangereux que les partis d’Iroquois qui rôdent depuis quelques semaines sur nos rivages.

Si j’avais eu affaire à tout autre qu’à vous, j’aurais soigneusement évité de révéler cet incident ; mais je connais la fermeté de votre caractère et votre désir que rien ne vous soit caché.

— Vous faites bien, le Canotier ; continuez.

— Vous avez peut-être pu croire un instant que votre enfant était le jouet d’un rêve, lorsqu’il vous indiquait cette