Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/315

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canot de manière à lui donner cette forme svelte qui prête aux nôtres un air si coquet quand ils dansent sur la lame ?

Ah ! je reconnaîtrais un des miens parmi toute une flotte de canots iroquois.

Ne me parlez pas non plus d’un canot mal gommé ; il faut pour qu’il glisse bien sur l’eau que l’enduit de gomme soit posé avec tant de soin que les flancs soient polis et glacés comme la lame d’un rasoir.

Alors ce n’est plus un canot ; — c’est une plume, c’est une aile d’oiseau qui nage dans l’air ; — c’est un nuage chassé par l’ouragan ; — c’est quelque chose d’aérien, d’ailé, qui vole sur l’eau comme… comme nous maintenant.


Le Canotier disait vrai ; car la légère pirogue, obéissant à ses gigantesques coups d’aviron, semblait à peine effleurer les flots.