Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/376

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— Maman ! Maman ! — m’écriai-je en me rejetant dans ses bras pendant que le Sauvage irrité levait son tomahawk pour en asséner un coup sur ma tête, — maman ! qu’il me tue, s’il le veut ; j’aime mieux la mort que de vous faire souffrir.



Pendant tout ce temps, celle que j’aimais, heureuse de voir se tourner contre elle la fureur de nos ennemis, était demeurée immobile prête à subir tous les tourments.

Elle se pencha au-dessus de moi, afin de me couvrir de son corps.

Le Sauvage brandissait son arme pour frapper, quand une main le retint.

Était-ce celle de la Jongleuse ?…

Hélas ! loin d’être inspiré par la pitié, ce mouvement ne provenait que d’une féroce pensée.