Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/55

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répandait, sur toute sa physionomie, je ne sais quel air effrayant et mystérieux.

« C’était un homme d’une stature gigantesque.

« Un Indien l’eût volontiers comparé à un de ces superbes érables de nos forêts, si, à une force herculéenne, il n’eût joint, en même temps, la souplesse du serpent et l’agilité de l’élan.

« Des plumes noires, rouges et blanches nouées avec ses cheveux, sur le sommet de sa tête, grandissaient encore sa taille.

« Ses traits farouches, son œil noir et formidable comme une sombre nuit d’hiver, son tomahawk et son long couteau, qu’enfermait une gaine de cuir, à demi-caché sous un trophée de chevelures flottant à sa ceinture, tout contribuait à lui donner une apparence étrange et sanguinaire.