Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/74

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te bénisse, car je me sens mourir… »

« Et, de sa main défaillante, il fit sur mon front le signe de la croix. »



À ces paroles, le jeune homme se tût. Tandis que des larmes abondantes coulaient le long de ses joues, il pressait contre ses lèvres la petite croix d’or qui pendait sur sa poitrine.

Tous ceux qui l’entouraient, par respect pour une si noble douleur, gardaient le silence.

On eût même pu voir plus d’une main essuyer furtivement quelques larmes.

La douleur est si touchante sur un front de vingt ans !

Il y a tant de sourire sur la figure à cet âge qu’on ne peut y voir ces fleurs délicates se faner avant le temps sans éprouver un serrement de cœur.