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les quatre fils aymon

au moins que dans le discours de Renaud comme dans le récit de P.-H et de A, la colère qu’il éprouve à la suite de l’insulte du roi, dérive de raisons morales : l’indignation de ses frères et la présence de ses ennemis. Plus bas l’on a d’autres traits communs :

Mes linages nel pot sofrir ne endurer ;
Mainte barbe i ot traite et mai[n]t kevel tiré.
La me fist a mon pere guerpir et desfier
Que jamais entor lui ne prendroie .I. disner.
Je n’oi si bon parent qui m’ossast receter.

En un mot le discours de Renaud vise une exposition des faits différente de celle que l’on a dans L et conforme à celle de A, P-H. Or le passage de L paraît fort abrégé, bien qu’il donne un petit discours de la duchesse à ses fils que l’on n’a point dans A, P-H. Dans B, C, ce discours est à peine indiqué. On le verra dans le passage de B que je cite après celui de P afin de donner une version que l’on puisse comparer au passage correspondant (en partie) de C qui a été imprimé dans les notes du Maugis d’Aigremont, p. 363-366.

Manuscrit de Peter-House

Feuillet 70, verso B[1]

  1. Les corrections sont prises du ms. de l’Arsenal, de même les variantes seulement mentionnées ci-dessous. 42, une feste jolie. 44, P, s’y tarja. 89, Regnaut clama : Malvais garçon enflez. 105, por l’amor Dieu demainne. 106, ja l’eüssient ociz. 107, Cez lignaigez ne vot, ains i ont tuit mis paigne. 113, P, Bauçant. 113-115, A a un vers : Tuit issent de la sale, saichez a mont grant painne. 120 manque dans A. 121. Et li enfans s’en vont acoite d’esperon. 122, ne donent. 125, estachierent. 126, Alars descent a terre ou il vueille ou non. 127 son frere. 129, Jamais honneur n’aurons. 131 -132 manquent. 135-136 en un vers : Atant e vous poignant le bon valsal Huon. 138, Il escrie : Regnaus, le malvais, le glouton. 140, mont malvais. 141-444 en deux vers : Quant Regnaus l’a oï, a poi d’ire ne font, Il retorna arrier et va ferir Huon. 146-147, en un vers : Puis a pris le destrier, cel donne Aalart le blonc. 148, Et il i est montez maintenant sens demor. 155, et les vaus et les mons. 157, si retorna. 158, Desiques a Paris ne fist arestison. 161, au roi ne a baron. 162-164 ; en deux vers : Karlesmaignes li rois a retenu Aymon, Lors li a fet jurer sur le cors S. Symon. 185-193, quatre vers : Que il nes lairoit mie por tout l’avoir du mont, Ains les fera destruire et ardoir à charbon. Or commence la guerre a[us] .IIII. fiz Aimon, Ainssin com vous orres, se longuement chanton. 208, P, entre.