Page:Caumont - Les Fées contes des contes.pdf/224

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le calme dans le cœur & ſur le viſage de Finfin,

Pourquoi, diſoit-il en luy-même, Mirtis ne m’a-t-elle pû remettre l’eſprit par ſes bontez ? & Lirette l’a fait d’un ſeul petit mot ; elles ſont trop d’être deux, Lirette me ſuffit.

D’autre part Mirtis voyoit bien que ſon frere faiſoit de la difference d’elle à Lirette. Nous ne ſommes pas icy aſſez de trois, diſoit-elle, il faudroit que j’euſſe un autre frere qui m’aimât autant que Finfin aime ma ſœur.

Lirette avoit déja douze ans, Mirtis treize, & Finfin quinze ; quand un ſoir aprés ſoupé, ils étoient tous aſſis au devant de leur maiſonnette avec la Bonne Femme, qui les inſtruiſoit de cent choſes agreables. Le jeune Finfin voyant Lirette qui ſe joüoit avec le bijou qu’elle avoit au col, il demanda à ſa chere mere à quoi il étoit bon : elle lui répondit qu’elle les avoit trouyez en ayant chacun un, lors qu’ils étoient tombez entre ſes mains. Et lors Lirette dit. Si le mien vouloit faire ce que je dirois, je ſerois bien aiſe. Eh que voudriez-vous, luy demanda Finfin ? Vous l’allez voir, dit-elle. Et lors prenant le bout de ſon