Page:Caumont - Les Fées contes des contes.pdf/229

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un peu grande, de ſe trouver jamais ſeule avec Finfin, & elle avoit ordonné à Mirtis d’être toûjours avec eux. Lirette luy obéïſſoit avec une entiere ſoûmiſſion, & Mirtis faiſoit auſſi ce qu’elle luy avoit recommandé. Elle avoit entendu parler d’une habile Fée, elle ſe réſolut de l’aller trouver pour s’éclaircir du ſort de ces enfants.

Un jour que Lirette avoit une legere incommodité, Mirtis & Finfin furent à la chaſſe : la Bonne Femme vit que cette occaſion étoit commode pour aller trouver Madame Tu Tu ; la Fée s’appelloit ainſi. Elle laiſſa donc Lirette à la maiſon des Roſes : & comme elle avançoit ſon chemin, elle rencontra le Fan de Lirette, qui alloit vers la forêt, & elle vit en même temps la Perdrix de Finfin qui en revenoit. Ils ſe joignirent tous deux prés d’elle. Ce ne fut pas ſans étonnement qu’elle leur vit à chacun un petit ruban au col avec un papier. Elle appella la Perdrix, qui vola à elle, & luy prenant le papier, elle y trouva ces Vers.

B I L L E T.

Volez, chere Perdrix, allez trouver Lirette.