Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme l’araignée qui s’enveloppe de sa toile, par la magie de ta Pensée, tu t’enveloppes des créations : et dans le mensonge de ces apparences, tu prends nos âmes, qui y meurent.




Le monde, cette folie, nous a bien trompés : mais nous avons vu passer des formes, de beaux fantômes devant nos yeux, et nous avons fait des rêves en les contemplant.




Ta Pensée cherchant à se connaître a créé l’univers. Et quand elle s’est contemplée en ce miroir profond, n’a-t-elle pas tremblé de s’y voir ?