Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




Tes baisers sont comme le simoun : ils dessèchent et brûlent les lèvres qu’ils touchent.

Ta beauté est un arbre funeste : les âmes se meurent à son ombre.

Tes yeux noirs semblent deux étoiles empoisonnées, et qui par instants révèlent des crimes et des pensées inconnus à la terre.




Tes yeux sont des yeux d’oiseau de race. Sur tes épaules ta chevelure tombe, comme la nuit sur des collines de sable.

Tes yeux sont des éclairs qui rient en voyant tomber ceux qu’ils tuent.