Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/123

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Tu es belle comme la Mort dans un jour de bataille.

Tu es douce et terrible, comme ces nuages éclairés à la fois par la lune et par les rayons de la foudre.

Que d’amants ont péri par toi !

Ton âme est comme un beau cimetière rempli de tombes et d’oiseaux.

Tes yeux sont froids comme des armes brillantes.

Pourquoi aiment-ils à regarder longuement les violettes qui fleurissent aux lèvres des têtes coupées ?




Aime, brûle, soupire, meurs de passion ; sois comme le ciel d’été, au cœur rempli de feu, aux yeux remplis de larmes.