Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/124

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D’un bout du ciel à l’autre deux étoiles s’appellent, oh ! si douloureusement s’appellent avec leurs longs regards palpitants de désirs.

D’un bout du ciel à l’autre elles s’appellent, et elles pleurent, et elles crient dans le silence des nuits : Allah, Allah, pourquoi nous as-tu séparées ?




Soleil, âme ardente, tu bois les fleuves, les lacs, la rosée de la nuit, le sang de la terre, les esprits des fleurs ; tu bois notre vie, notre souffle.

Ô Soleil ! tu as donc en toi l’insatiable désir des amants ?