Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/160

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nul bruit humain, le bruit seul de la mer immense, et des aigles. — Dans une salle de granit noir, sombre, pleine d’armures antiques, ma bien-aimée est assise devant l’infini de la mer, ma bien-aimée aux yeux d’azur, infinis comme la large mer… L’heure, le temps, nous l’avons oublié ; sommes-nous morts ? Ma pensée n’en sait rien. L’étroitesse des mondes n’oppresse plus mes sens… Mon âme est libre, et se plonge de l’infini de la mer en celui de ses yeux !