Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cependant, malgré l’horreur et la nuit du gouffre, je suis revenu à la surface ; — j’ai revu le sourire de l’enfant, la candeur des vierges, la sainteté des mères, la grandeur des héros, toutes ces clartés de l’âme humaine : — et j’ai de nouveau douté de l’omnipotence du Mal, comme j’avais fait jadis de celle de Dieu, de sa pureté, de sa bonté.




Un mystère repose, un mystère d’amour, au fond de certaines fleurs et de certaines nuits tièdes ; mais les mots malaisément expriment ce qu’enseignent les choses silencieuses.




Je me contredis à toute heure : mon âme est comme l’onde, mobile et chan-