Page:Caze - En journée, 1885.djvu/15

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— Oui, Madame, c’est même moi qui lui a ouvert la porte.

— Eh bien ! sans moi, M. Brunschwig était déshonoré, ruiné. Oh ! je me suis remuée. J’en ai fait de ces pas et de ces démarches. Vous comprenez quand on a des enfants.

Tandis que Mlle Courtois pousse un soupir, Mme Brunschwig continue, se vante d’avoir obtenu toute seule le concordat du failli et rétabli l’honneur de la maison.

Chaque vendredi, Mme Ganderoin pousse une autre note devant la couturière. Elle se plaint presque tout haut du peintre paralytique. C’est la mauvaise conduite qui a rendu son mari impotent. S’il avait eu de l’ordre, s’il était resté dans son ménage au lieu de courailler à droite et à gauche, est-ce qu’il en serait là ? N’aurait-il pas hérité de la gloire