Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/21

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Commerce. — Les débouchés exercent une heureuse influence, sur la production du bétail. Le cultivateur devant retirer des produits un prix rémunérateur, est encouragé à élever de bêtes de croît ; les bénéfices qu’il espère réaliser sont un puissant mobile. Dans le Gers on n’a pas besoin de créer des débouchés, il en existe suffisamment. Mirande, Montesquiou, Auch, Fleurance, L’Isle-en-Jourdain, sont autant de centres de rendez-vous commerciaux où se réunissent les acquéreurs des départements voisins. Des marchands viennent de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Lot-et-Garonne et de l’Ariège, pour acheter, soit de jeunes animaux de 48 mois à 2 ans, soit de grandes paires de bœufs pour le travail. Les plus belles vaches qui se trouvent sur les marchés de l’Isle-en-Jourdain sont importées dans la Haute-Garonne. Le commerce d’exportation comprend en outre les vieux attelages de bœufs et de vaches que l’on soumet à un engraissement imparfait pour les livrer à la boucherie ; il est vrai que les achats de ce genre sont assez rares. Mais si le commerce extérieur n’est pas plus étendu pour les bêtes de croît, la faute en est tout entière aux habitants du Gers qui ne font point autant d’élèves qu’ils le devraient, et si l’on achète peu de ces animaux qui ne sont plus affectés au travail, c’est qu’ils sont exposés en vente à un âge trop avancé pour qu’ils puissent fournir de la bonne viande. Ces bœfs, ces vaches mal engraissés sont acquis en grande partie par le commerce intérieur qui achète également les produits les moins bien réussis, et ces produits représentent environ 1/5 du chiffre