Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/24

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ver et améliorer, telle doit être la devise du progrès en semblable matière.

Il est deux moyens d’arriver à ce résultat : les uns concernent les reproducteurs, les autres sont relatifs à l’hygiène.

Choix des Reproducteurs. — Lorsqu’il s’agit de faire choix de reproducteurs pour l’amélioration d’une race, on doit se demander s’il est plus rationnel de prendre ces reproducteurs dans la race elle-même, ou bien s’il est nécessaire d’aller les chercher au dehors parmi les races étrangères. La première de ces méthodes constitue la sélection, la deuxième est dite méthode par croisement.

La race bovine Gasconne possédant les éléments propres à faire développer tout ce qu’on pourrait exiger d’elle, on doit se garder d’introduire une race étrangère comme moyen améliorateur. Par le croisement avec une race précoce, le Durham par exemple, on n’améliorerait point, on tomberait dans la dégénérescence : on n’obtiendrait pas la précocité que l’on recherche, car le climat, les nécessités culturales s’y opposent, et on finirait par perdre la force, la rusticité, et l’aptitude au travail. Il y a quelques années cependant, on s’est occupé de l’amélioration de la race au point de vue de la boucherie, par le croisement avec le Garonnais. De ces accouplements sont issus des taureaux actuellement acclimatés dans les pays avoisinant le Lot-et-Garonne ; ils forment la sous-race de Nérac dont nous avons déjà parlé. À leur égard on peut faire une restriction et les conserver comme reproducteurs à la condition toutefois qu’ils soient bien conformés. Mais on ne doit pas pratiquer de nouveaux