Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/37

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travaille jusqu’à une époque reculée de sa vie, et c’est seulement vers l’âge de treize à quatorze ans qu’il est vendu au boucher, après avoir été soumis, à un engraissement bien incomplet. La vache subit la même destination de quatorze à dix-huit ans. Bornons-nous à dire pour le moment que si la première partie de l’élevage est bien comprise, il n’en est plus de même de la seconde : elle prête matière à critique.

Après avoir indiqué le choix des reproducteurs, les soins qu’on doit leur donner, après avoir signalé les principaux points relatifs à l’élevage du bœuf gascon, il nous reste à examiner les moyens hygiéniques propres à mettre en usage pour l’amélioration de la race. En disant qu’on devrait se borner à la sélection, nous avons ajouté à la sélection aidée de l’alimentation. Étudions donc tout d’abord les effets de l’alimentation.

Alimentation. — De tous les herbivores, le bœuf est peut-être le plus sensible à l’influence du régime. Grâce à une nourriture abondante, on transforme les races, on crée des types nouveaux en quelque sorte. L’alimentation rend l’animal dépendant du sol et lui communique son influence et pan la quantité et par la qualité. Pour s’en convaincre il suffit de comparer le bœuf de la Normandie au bœuf de nos contrées méridionales. La taille, le volume se trouvent tellement modifiés que l’on peut bien dire : Tels fourrages, tels bestiaux. Avec une alimentation abondante et bien choisie on imprime en effet aux animaux toutes les modifications qu’ils sont susceptibles d’acquérir, tandis que sans une nourriture convenable tous les autres moyens sont