Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/259

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tendais détailler avec la plus singulière précision. Je me retourne et fixe ces babillardes.

Je vois deux vieilles Égyptiennes moins assises qu’accroupies sur leurs talons. Un teint plus qu’olivâtre, des yeux creux et ardents, une bouche enfoncée, un nez mince et démesuré qui, partant du haut de la tête, vient en se recourbant toucher au menton ; un morceau d’étoffe qui fut rayé de blanc et de bleu tourne deux fois autour d’un crâne à demi pelé, tombe en écharpe sur l’épaule, et de là sur les reins, de manière qu’ils ne soient qu’à demi nus ; en un mot, des objets presque aussi révoltants que ridicules.