Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/90

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ce qu’il me paraîtra à propos de lier pour la plus grande gloire de Dieu et le besoin de ses créatures.



Quelque jugement que puissent porter les esprits sérieux sur cette trop fidèle peinture des hallucinations du rêve, si décousues que soient forcément les impressions d’un pareil récit, il y a dans cette série de visions bizarres quelque chose de terrible et de mystérieux. Il ne faut voir aussi dans ce soin de recueillir un songe en partie dépourvu de sens, que les préoccupations d’un mystique, qui lie à l’action du monde extérieur les phénomènes du sommeil. Rien dans la masse d’écrits qu’on a conservés de cette époque de la vie de Cazotte n’indique un affaiblissement quelconque dans ses facultés intellectuelles. Ses révélations, toujours empreintes de ses opinions monarchiques, tendent à présenter dans tout ce qui se passe alors des rapports avec les vagues prédictions de l’Apocalypse. C’est ce que l’école de Swedenborg appelle la science des correspondances. Quelques phrases de l’introduction méritent d’être remarquées :

« Je voulais, en offrant ce tableau fidèle, donner une grande leçon à ces milliers d’individus dont la