Page:Cervantes - L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, traduction Viardot, 1836, tome 1.djvu/670

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pandra sa lumière dans le monde, comme le soleil la répand dans les cieux. Pardonnez-moi, tout aimables dames, si, par négligence ou par oubli, je vous ai fait quelque offense, car, volontairement et en connaissance de cause, jamais je n’offensai personne. Priez Dieu qu’il me tire de cette prison où m’a enfermé quelque enchanteur malintentionné. Si je me vois libre un jour, je ne laisserai pas sortir de ma mémoire les grâces que vous m’avez faites dans ce château, voulant les reconnaître et les payer de retour comme elles le méritent. »

Pendant que cette scène se passait entre Don Quichotte et les dames du château, le curé et le barbier prirent congé de Don Fernand et de ses compagnons, du capitaine et de son frère l’auditeur, et de toutes ces dames, à présent si contentes, notamment de Dorothée et de Luscinde. Ils s’embrassèrent tous, et promirent de se donner mutuellement de leurs nouvelles. Don Fernand indiqua au curé où il devait lui écrire pour l’in-