Page:Chénier - Œuvres poétiques, édition Moland, 1889, volume 1.djvu/393

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mencement) qui surpasse les beautés que son imagination lui a formées, et que cette belle veuille de lui, il l’aime, il l’aime, il ne voit plus qu’elle


Et l’amour n’a point mis aux genoux d’une belle
D’esclave plus soumis, ni d’amant plus fidèle.



LXXXVII[1]

ÉLÉGIE ITALIENNE


On pourrait imiter l’élégie de Properce : Quœris cur veniam tibi tardior ? de cette manière :

Je suis venu tard ; j’ai été arrêté à voir des statues, des tableaux sur mon chemin… longues descriptions… et enfin telle femme, telle beauté peinte par tel peintre t’a rappelée à moi et je suis accouru.


LXXXVIII[2]

ÉLÉGIE ITALIENNE


Au sommet de la montagne je découvre à mes pieds la belle Italie :


Salut, terre où Saturne a trouvé le repos,
Mère de l’abondance et mère des héros !
Salut, dieux paternels d’une terre sacrée !
Romulus ! et toi, Vesta, reine adorée !

  1. Éd. G. de Chénier.
  2. Éd. G. de Chénier.