Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/116

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dii-il, il voiiliil se mèlcr en ces comhals avec ses compagnons, el, pour cet. cO'el, nyanl assemblé quelques soldats en un village nommé Evaillé, dont il éloit curé, fit plusieurs courses avec pille- ries et meurtre. »

Le chef du parti calviniste, n'est pas seul îi rap- porter ce fait, Sponde {Annalea ccclésiastigues) dit que la noblesse choisit Ronsjird pour son chel", et qu'il fit un grand mal aux profanateurs des églises. Varillas, auteur de VHistoire de Charles IX, rap- porte que Ronsard disait, à ce sujet, que, n'ayant pu protéger ses paroissiens avec les clefs de saint Pierre, il lui avait bien fallu prendre l'épéetle saint PauP.

Si Ronsard alla jusqu'à la violence physique con- tre les huguenots, convenons que les procédés de CCS derniers envers lui n'étaient pas meilleurs, il (lit formellement, dans la Ucmontrance au peuple de France, (pi'il fut un jour assailli par eux et (pTil courut de grands dangers :

Je sçay qu'ils sont cruels el tyrans iuliuuiiiius ; iXaguères le hou Dieu me sauva ilc leurs mains. Après m'avoir tire cinq coups de liarqucjjuse ; Kncore il n'a voulu perdre ma pauvre Muse. Je vis eucor, lecteur, cl ce bien je rcçoy Par un miracle grand que Dieu fil dcssur inov.

' Voir, sur ce siij(;l, i;i vie de lioiisiiid. (hiiis i'ril. clzoviiioiiiu'.