Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/130

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(liiiant lequel temps il ne bougea presque du lil, tourmenlé par ses gouttes ordinaires \ »

Encore il me resldil eiiirc tant de mal-heurs, Que la vieillesse apporte entre tant de douleurs, Dont la goutte m'assaul pieds, jambes et jointure, De chanter, jà vieillard, les métiers de Mercure.

Désireux de revoir eiieoie une fois son pays et d'y mourir, Ronsard, hors d'état de supporter les fatigues d'un voyage à cheval, se fait faire, chose fort rare à la lin du seizième siècle, un coche, dans lequel il revient àCroix-Yal, accompagné de Galland. Désormais, sa vie extérieure est terminée, et il ne nous resie plus qu'à assister à sa longue et doiiloureuse agonie.

Depuis le mois de juin jus(|u'au mois de décem- hre, é})0(|ue de sa moil, il change constamment d'hahitntion : il va de Croix-Val à Saint-Cosme, de Saint-Cosmc à Saint-Gille, cherchant partout le repos qui le fuit. Au mois d'octobre, il ne se fait plus aucune illusion sur fou état, et il écrit à Galland, « qui étoit retourné à Paris, (ju'il est devenu fort failde cl fort maigre depuis (juinz(! jours; qu'jl craint que les feuilles d'automne ne le voieni lomber avec elles, et il le prie inslamment

' lîiiicl.