Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/171

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- loO — nssL'z rarcnu'iit les siijfis d'un inlérrl commun : ou bien, il siiil. son inspiration personnelle et, loul en voulant exprimer ses propres sentiments, il chante, sur un ton à peu près uniforme, Olive, Cassandre ou Cléonice ; ou bien, il se plie aux exigences de la cour, en célèbie les jeux, les fètcs, lus plaisirs, et consacre son taleni aux cartels et aux masca- rades.

Telle est l'idée que se fait Ronsard du genre lyrique. On peut voir, dans les lignes suivantes, empruntées à la préface de ses Odes, ([u'il laisse bien peu de place à la pliilosophie : « Tu dois sçavoir, lecteur, que toute sorte de poésie a l'argu- ment propre à son su jet: l'héroïque, armes, assauts de villes; le lyrique, l'amour le vin, les banquets dissolus, les danses, masques, chevaux victorieux, escrimes, joûtcs et tournois, et peu fioucent quel- (jii' argument de philosophie. »

Ces réserves une fois faites, voyons ce que pense Ronsard du problème des destinées humaines; essayons de déterm inerses tendances philosopliirjues et, enfin, examinons sa morale.

Ronsard a évidemment des tendances platoni- ciennes ou, pour mieux dire néo-platoniciennes, mêlées à des idées empruntées à la philosophie d Aristole. 11 représente assez exactonienl cetleécole lie transition, <pii n'ose rompre tout à l'ait avec