Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/172

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récolcscolasliquc et nier rautorilé d'Aristole, mais qui, cependant, se sent plus attirée vers la philo- sophie platonicienne. Ronsard, dans sa jeunesse, est allé en Italie, il a pu y entendre parler de l'Ecole Florentine et de Marsile Ficin, qui a remis Platon en honneur ; il est contemporain de fiamus qui, le premier, a osé soutenir, en Sorbonne, cette thèse hardie, que ioiil n'est pas vrai dans Aiistote. On n'a pas de peine à comprendre qu'il penche pour les doctrines nouvelles.

C'est ainsi qu'il semble incliner vers le système platonicien, qui voit une âme animant et dirigeant le monde, ainsi que l'a dit Virgile.

Il dira, par exemple, en s'adressanl au ciel, c'est-à-dire, selon lui, à l'ensemble de l'univers ci'éé :

L'esprit de rKlcrnel qui ;t\;iiiie l.i course, Espandu dedans loy, comme une vive source, De tous coslés t'anime et donne mouvement, Te faisant tournoyer en sphère rondement. Pour èlre [Ans parfaicl : car, en la forme ronde Gisl la peiieclion (jui loule en soy abonde.

Le commentaleur Uichelet, développe, à ce su jet, la pensée du poêle en ces termes : « Ayant mieux aimé, noslre aulheur, suivre en cela l'opinion de l'lal(»u t\\\c celle d'Aristolc, (jui nie que le monde