Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/174

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(lommc Plaioii, Hoii>aftl place Dieu dans le monde : Intfd iinaiduiti qui gubernataris exemplo iulra iUulinaneal fjuod régate

Si les hymnes philosophiques de Ronsard ne se font remarquer par aueune originalité et ne sont (jue des exposés desysièmes, dont il ne peut, reven- diquer la propriété, ils prouvent du moins sa vaste érudition; ils attestent, d'ahord, une connaissance assez approfondie d'Aristote et de Platon, et sup- posent une lecture sérieuse des philosophes d'A- lexandrie. Ce n'est pas sans raison que i^iichelet cite, dans ses Commentaires, Proclus, Porphyre, Jamblique, Il devait savoir que c'était sur eux ([ue s'appuyait Ronsard.

Le caractère double du génie de Ronsard, que nous avons eu occasion de signaler ailleurs, se retrouve également dans ses opinions philoso- phiques; il môle, à chaque instant, les idées de l'antiquité et celles du moyen âge, la philosophie païenne h la philosophie chrétienne. Il tient encore de très-près au moyen âge, non-seulement par ses pensées, mais même par la forme allégorique (pi'il leur donn.e.

Il a consacié, j)ar (exemple, un hymne inq)orlant à l'Eternité, suivant en cela une insj)iration chré-

' Tcilnilicii., Aploir., cili- pnr Itidielot cl;ins les Commonlniros