Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

- Iil2 --

si'iisalioii. l?oiir pcirvciiir à ce résultai, Vicloi' ilii<i() se soii (le lieux procédés qu'il juge infaillihles.

Le |)i'emier, c'est l'anlithèse. Jl cioil qu'elle doit foicénieiit amener l'émoliou à un moment donné; il est curieux d'examiner ses œuvres à C(ï point de vue : on pourra voir que" ])res(jni! loules reposent sur ce principe.

Je sais qu'on peut répondre (|ii'en liiléraluie tout repose souvent sur une antithèse ou manifeste ou secrète, et que le contraste s'établit en nous-mêmes, parfois à notre insu. On peut diie, par exemple, que la beauté des adieux d'Andiomaque et d'Hector consiste surtout dans l'opposition que ménage le poëte entre cet enlaut insouciant, jouant avec le casque de son père, elle destin qui allend Hector aux portes Scées. On verra encore une antithèse dans le départ calme et confiant d'IIippolyte et la terrible prièie que son père adresse aux dieux, l^es rôles (le«Joas et d'Athalie olIVent une perpétuelle antitlièse. Dans un genre tout à fait différent, ne pouvons-nous |)as remai'{pier .liissi que Bossuel fait l'eposer sur l'emijJoi do cette ligure j)lu<ieiirs de ses oraisons funèbres V

Si Victor Hugo n'a pas natiireilemi'nl invcnli' l'anlillièse, on ne peut nier (pie la manière dont il reTn|)loie ne soit originale ; nul |)lus (pie lui n'a mulli|tli(' les rapprocliemenis. nul ne les a poussés