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Et loi, Fils de gloire tout plein, Vénérable, iniifjuc et certain, Et le Saint-Esprit qui console Les cœurs humains de ta parole.
Il est incontestable que cette pièce, dépourvue, si on veut, d'originalité, puisqu'elle n'est qu'une traduction, n'en a pas moins un tour des plus heureux.
V Hercule chrétien., dédié par Ronsard au cardi- nal de Châtillon, et envoyé en guise de remercie- ment aux jeux floraux de Toulouse, est inférieur comme conception. Le parallèle que l'auteur éta- blit entre Hercule et Jésus-Christ est puéril et choque notre goût. Il témoigne cependant d'une grande science religieuse et offre de temps à autre de beaux vers, comme les suivants :
Doncques de Dieu le nom très-saint et digne. Commencera et unira mon hymne ; Car c'est le Dieu qui m'a donné l'esprit De célébrer son enfant .lésus-Cbrist. Or, puisse donc celte lyre d'ivoire, Toujours chanter sa louange et sa gloire. Telle qu'elle est, ô Seigneur, désormais. Je la consacre à tes pieds pour jamais !
Mais c'est, à mon sens, dans sa lutte avec les calvinistes que Ronsard a atteint les plus hauts som-