Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/45

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Ce duc d'Oiléans élait, on le sait, le troisième (ils de François P' ; il avait pris ce tilrc depuis que Henri, le deuxième fils, avait pris celui de dauphin.

Il donnait lieu alors à de grandes combinaisons politiques entre François P"" et Cliarles-Quint. Ce derriiei-, préoccupé de Favenir de ses vastes États, proposait au duc d'Orléans la main de s.i fille, la princesse Marg^uerite, avec les Pays-Bas pour dol, à la condition que François P' donnerait à son lils un apanage considérable, que les Pays-Bas retour- neraient à la maison d'Autriche, dans le cas où Mar- guerite n'aurait pas d'enfants et que les princes français renonceraient sans réserve à leurs droits sur le Milanais. Mais François I", qui se souvenait de Charles le Téméraire, eut peur de faire un du- ché de Bourgogne aux portes de la F'rance, en même temps qu'il considérait comme une honte de re- noncer aux prétentions sur le Milanais \

Les pourparlers n'aboutirent pas. Nous ignorons en quelle qualité Ronsaid fut mêlé à ces questions politiques. Nous savons seulement qu'il fut envoyé en Flandre par le duc d'Orléans, son maître, et qu'il faillit périr pendant la traveisée.

Le passage suivant, de l'épitaphe de François 1®', nous met au courant des projets des deux souvc-

' Voir Vhistoirr de France Ac M. D.iresto, t. 17.