Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/47

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Peu après, dans celle même année 1540, Ron- sard fui allaché à une seconde ambassade : il ac- compagna, à la dièle de Spire, Lazare de Baïf, le père de cet Antoine de Baïf qui devait èlre un des membres les plus fameux de la Pléiade Lazare de Baïf était lui-même, en même temps qu'un diplo- mate distingué, un érudit et un poëte.

Ce voyage, outre son importance politique, eut encore, pour le jeune page, l'avantage de lui faire connaître la langue et la littérature de l'Allemagne.

Eli Tau cinq tons quarante, avec Ijaïf je vins En la haute Allemagne où dessous luy j'apprins Combien peut la vertu.

Enfin, dans la même année, il accompagna en Piémont le gouverneur Guillaume de Langey, soii paient; il dut évidemment, pendant son dernier voyage, se perfectiohner dans la connaissance de l'italien , et prendre de la poésie une notion exacte, car nous verrons que ses premières œuvres sont calquées sur les modèles dr Pétrarque et de ses imitateurs.

Ainsi se passèrent les premières années de Ron- sard (1524-1540), Par un privilège, bien rare à cette époque, il eut le singulier bonheur de Aiire, dans les conditions les meilleures, dans la compa-