Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ 41 —

nvoir enseigné grec, latin et poésie , élait loin de dédaigner celte seconde partie du développement de son élève.

flos virùm et,

dit-il, dans une ode qu'il lui adresse,

Decus olivi, aut illius Virilis quo obllnitur,

Et artus terit

Âmyclaea piibes : Aut illius quod hilares Fere Camncnœ obolent.

Mais cependant, cette vie élégante et facile, à la- quelle tant d'hommes aspiraient, ne pouvait suffire à l'imagination ardente de Ronsard; quand il revenait à ses lectures favorites, à Virgile, aux poètes fran- çais déjà cités, dont il se vante avec orgueil d'avoir tiré de riches limures d'or, comme Virgile des œuvres d'Ennius, il se sentait de plus en plus attiré vers la poésie. Il se décide donc à demander à son père l'autorisation de reprendre sérieusement les études que les circonstances lui ont fait interrom- pre, autorisation, qui lui est accordée, mais à la condition expresse qu'il ne lira aucun livre fian- çais, et qu'il ne se livrera pas au culte des Muses,