Page:Chalandon - Essai sur la vie et les œuvres de P. de Ronsard, 1875.djvu/83

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— 71 — Il indique par là le jour où il connut Marie

S. \l. A une rose.

Ah ! Dieu ! que je suis oise, alors que je te voy Esclorre au poinct du jour, sur i'cspine à requoy Au jardin de Bourgueil, près d'une eau solitaire.

Fleur angevine de quinze ans, etc.

Chanson, p. 148, t. I", édit. 1625.

S. XXXVII.

J'aime un pin de Bourgueil, où Vénus appendit Ma jeune liberté

S. XXVIII.

Si quelque amoureux passe en Anjou, par Bourgueil, Yoyc un pin qui s'eslève au-dessus du village. Et là, sur le sommet de son pointu feuillage,

Ven'a ma liberté

j'irois jusqu'à Bourgueil,

Et là, dessous un pin, couché sur la verdure...

{Dans le Voyagea Tours).

L'insistance qu'il met à revenir sur ce mot de pin n'est pas naturelle et a suggéré l'idée que Marie s'appelait peut-être du Pin, supposition qui n'au- rait rien d'invraisemblable pour quiconque connaît l'esprit du seizième siècle.