Page:Cham - Albums du Charivari, Vol. 3.djvu/37

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— Eh ! bonjour, Monsieur Gustave, je suis bien aise de vous avoir rencontré… Vos parents craignent que vous ne fassiez trop de dépenses à Paris… et je vois au contraire que vous poussez l’économie jusqu’à vous refuser le drap nécessaire pour être complètement habillé.

le tailleur. — Monsieur, voilà la dernière mode.

le provincial. — Mais c’est absurde… On fait à Paris des habits et des pantalons deux fois moins étoffés qu’en province et on les fait payer quatre fois plus cher ; ça n’a pas de bon sens.

— Tiens, voilà de drôles de parents… y z’ont dépensé tout leur argent pour habiller leur domestique et ils n’ont plus eu de quoi acheter seulement une culotte à leur petit !

le temps. — Dites donc, bonhomme Hiver, où allez vous comme cela ?

l’hiver. — Ma foi, père Saturne, vous nous faites cette année un si drôle de temps, que je vais à la Belle Jardinière pour m’y acheter un paletot d’été.