Page:Chamberlain - Richard Wagner, sa vie et ses œuvres, 1900.djvu/206

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simple en elle-même, et avec sa sanction politique, soit entré dans le corps de l’humanité un si cruel épieu, qu’elle devra en subir à jamais la douloureuse agonie ».

Mais à ce penseur sagace il ne pouvait échapper que des institutions comme l’argent et la transmission héréditaire de la propriété devaient, tout au plus, être considérées comme des causes de second ordre, peut-être comme des symptômes plutôt que des facteurs effectifs de la déchéance. Il creusa plus profond. Il crut pouvoir assigner à cette déchéance une cause physique, et la signala dans la corruption du sang. Il se demanda encore, comment s’expliquait le fait que les peuples d’Europe, non seulement se trouvent victimes d’une déviation grandissante, mais semblent s’éloigner de plus en plus de leur type propre, si bien que les branches du tronc germanique deviennent toujours plus étrangères les unes aux autres. Et cette explication, il la trouva dans l’influence morale du judaïsme.


III


Donc, pour Wagner, la corruption du sang et l’influence démoralisante du judaïsme, telles sont les causes principales de notre déchéance. L’influence du judaïsme accélère et favorise le progrès de la dégénérescence, en jetant l’homme moderne dans un tourbillon effréné qui ne lui laisse le temps ni de se reconnaître, ni de prendre conscience de cette lamentable déchéance, non plus que de la perte de son type propre. La corruption du sang provient surtout d’une nourriture anormale, mais aussi du mélange des races plus nobles avec celles qui le sont moins.

On peut voir combien Wagner se préoccupa de